Bourgrognon, le re-retour

Troisième confinement ( j'anticipe à peine)

Victime de la tyrannie de la bienveillance et de la malveillance anonyme, je n'ose plus l'ouvrir en présence de mes contemporains. D'où ce retour, le temps de déverser quelques insolences.

Et puis ça occupe mes insomnies.

Peut-être un jour Twitter, mais j'aime la tranquilité d'un blog que personne ne lit et qui me permet une certaine velléité.

Liberticidatoire

Accuser le pass sanitaire d'être liberticide, en dehors du fait que cette position entrave la liberté des autres, c'est surtout s'exposer au ridicule.

Ou alors, aucun de ces messieurs-dames ne possède ni téléphone portable ni carte bancaire !

Bus Bourguignon (private joke)

Le concept de restauration présenté sur la photo est à la fois original, innovant et a sans doute neccésité un lourd investissement.

Il n'a qu'un seul défault : il est implanté au pied de la coline de Corton et de ses Grands Crus.

Qu'en pense l'UNESCO ? Qui a permis l'établissement de ce fast-food au coeur du vignoble bourguignon et de ses Climats ?

On n'est jammais trahi que par les siens

L'Ouest Express de Vaise, restaurant appartenant au Groupe Bocuse gouverné par le fils de Paul, Jérome, a été vendu à Mac Donald.!!!!

On admirera le sens éthique de la démarche.

A peine enterré, on marche sur ta tombe, Monsieur Paul. 

Le fric, le fric, le fric.....

Samuel PATY, double peine

Comme si sa mort dans des circonstances dramatiques et violentes ne suffisait pas, cet homme s'est vu affligé d'un adjectif qui le qualifiera à jamais : égorgé.

Dés la première information divulguée par les médias, dès le premier article de presse, sa mort ne lui appartient plus, c'est Samuel Paty, l'égorgé.

Les chaînes télé, le web, la presse écrite, tous se vautrent dans le gore. Il n'a pas seulement été assassiné, non, il a été égorgé. Cet adjectif va être l'étandard de la Presse, de toute la presse - parce qu'elle ne mérite pas sa majuscule.

Honte à vous, les repus de l'horreur, les exploiteurs de l'atroce

Excuse les, Samuel ! Décence, scrupule, retenue, ne font plus partie de leurs valeurs morales. Ils y préférent la médiocrité moutonnière du sensationnalisme facile

Locavorisme fusion

Immanquablement, quand un chef de cuisine est interrogé sur un média quelconque, il vante ses fournisseurs locaux, ses produits de saison, sa relation intime avec les produits du terroir.

Pour avoir vécu de nombreuses années dans ce milieu, je peux vous assurer qu'à 75% c'est du bidon. Hormis quelques produits phares qu'ils étalent à l'envie sur leur carte, le reste c'est Metro, Pomona et autres distributeurs.

Mais je ne suis pas là pour faire le procès de la profession. Elle subit ce phénomène de mode qu'est le locavorisme comme elle a subi d'autres courants précédemment, impulsés par des critiques en mal de reconnaissance, cuisines fusion, moléculaire, bio, etc...

Là où ça me gratouille, c'est  que ces dispensateurs de conseils, ces influenceurs avisés, ces critiques gastronomiques péremptoires mettent aux nues des cuisines qui utilisent de nombreux produits issus des gastronomie étrangères, japonaise notamment.

Je m'empresse de dire que je n'ai rien contre la cuisine nippone mais qu'invariablement il faille du yuzu, du wasabi, du dashi, etc... pour être reconnu, là, je suis heurté violemment par la contradiction. 

Il faut savoir, les amis. Vous voulez du local exotique ou du lointain régional ?

Ou alors on localise la production du tofu en Plaine de Saône et la culture du wasabi dans le Morvan.

L'âme slave me gagne !

L'exercice est périlleux mais j'ai senti le besoin impérieux autant que fragile de rapprocher deux articles datés du 14.11.20 du journal Le Monde, qui comme le dit mon beauf est plein de gauchistes.

Le 1er est celui de Benoit Vitkine correspondant du journal à Moscou, intitulé : En Russie une hécatombe sur fond de défiance.

L'article traite de la défiance du peuple à l'égard de la vaccination contre la Covid.

Mais un passage précis m'intéresse

Je cite : "En Russie, la sphère publique et le champ politique sont majoritairement perçus comme des espaces sales et dangereux, où règnent corruption et violence, dont tout citoyen un peu sensé se tient à l'écard.En découle un pacte, fondé sur le pragmatisme, entre gouvernement et population : les premiers sont libres de gérer "leur" pays à leur guise, ou même de s'enrichir, s'ils laissent tranquille les citoyens dans leur quotidien"

Le second article est celui daté du même jour d'Antoine Albertini : Contrôle aux frontières : "coup de pression" sur les douaniers.

On y apprend :

Dans une note, la Direction des Douanes demande à être informée des "contrôles portant sur des personnes publiques, politiques, diplomates, représentants du monde économique et financier, mais également et de manière plus surprenante, les acteurs, présentateurs, journalistes et influenceurs.

En cas de contrôle(...)un compte-rendu devra âtre transmis (...) que le contrôle soit positif ou non, sans délai. C'est à dire, est-il précisé, dans la demi-heure.

D'après l'article, le document fait surtout suite à la révèlation par la presse de singulières  indulgences accordées à des ressortissants de pays tiers, souvent provenant du Proche Orient, lors de contrôles aux frontières.

Exemple : le 16 juin, selon le journal Le Monde, deux saoudienssont contrôlés porteurs de 500.000€ d'argent liquide. Pris sur le fait et après arbitrage du Ministère du Budget, les deux hommes ont été autorisés à régulariser leur situation à posteriori. Un véritable passe-droit selon un responsable de la Douane.

Le 14 juin, ainsi que le révèle le Canard Enchainé, le gouverneur de la Banque du liban, Riad Salamé, contrôlé à bord de son jet privé au Bourget, aurait bénéficier d'un arrangement transactionnel pour avoir déclaré 15.000€, alors qu'il en transportait 84.630 et 7710 dollars en liquide. Ce même Salamé qui était visé par une enquête préliminaire du parquet naitonal financier après une série de plaintes en France, en Suisse, au Royaume Uni et au Liban !

L'évocation par la presse de ces témoignages de bienveillance a manifestement eu le don d'irriter la haute hierarchie douanière, d'où note énergique et menaçante de mise en garde aux agente publics sur le devoir de réserve et le secret professionnel.

Alors, pourquoi ces  deux articles entrent-ils en résonnace ? 

Peut être parce que je me sens tout à coup plus proche de ces russes désabusés !

Solution radicale

Nouvel exercice de haute  voltige.

Deux extraits d'articles qui m'interpellent :

1° - Le Figaro du 22.11.2021 : "L'éducation non genrée n'éffacera jamais les différences anthropologiques entre les hommes et les femmes ". Sami Biasoni, docteur en philosphie de l'ENS, professeur à l'ESSEC.

" De manière contre intuitive, de prime abord, c'est dans les sociétés dont le mode de fonctionnement s'approche le plus des systèmes "patriarcaux" marqués par des différences assumées entre les individus que l'on recense le plus de femmes dans les disciplines liées aux sciences dures : l'Indonésie, les pays du Maghreb, l'Inde figurent parmi les pays  présentant les plus fortes proportions de femmes au sein des filières d'ingénierie, alors que les pays les plus progressistes (dont la Suède, la Finlande et la Norvège) en la matière figurent aux derniers rangs mondiaux."

2° -  Vanity Fair, article d'Adrien Communier du même jour :

"L'étau continue de se resserer pour les femmes en Afghanistan. Depuis leur retour à la tête du pouvoir en août dernier, les talibans - qui se revendiquent modérés - continuent d'aliéner progressivement les libertés accordées aux femmes.Le ministère afghan pour la Promotion de la Vertu et la Préservation du Vice, réinstauré en septembre àla place de celui des Affaires Féminines, a demandé aux chaînes de télévision de cesser la diffusion de séries montrant des femmes."

Question : les talibans lisent-ils le Figaro ?

Un petit coup de gueule

Le client est roi.

Ce slogan du commerce des années...précédentes a du plomb dans l'aile.

On se rappelle de ces magasins les allées impeccablement prêtes à reçevoir, dès l'ouverture, les hordes de clients, affamés de marchandises. Ces couloirs briqués, ces empilements millimétrés, ces gondoles surchargées, où rien ne manque, pas de trou dans l'alignement. Eh bien, ce rêve consumériste ne se trouve plus que dans les prospectus des années 60.

Depuis quelques années, pas vraiment beaucoup, mais depuis quand au fait le changement a t'il eu lieu ?

Ce fut insidieux, petit à petit. On a vu des employés compléter des bouts de rayon, puis des rayons entiers, encombrer les allées d'abord discrètement, puis de moins en moins fortuitement.

Et maintenant, il n'y a pas une heure, pas un endroit dans ces magasins autant pour particuliers que professionnels, où le client n'a pas l'impression de déranger le personnel

La mise en rayon qui se faisait avant l'ouverture pour laisser la place aux acheteurs, se fait maintenant pendant les heures d'ouverture au public.

On ne peut pas bien sur, incriminer le personnel qui fait ce qu'on lui dit, souvent dans des conditions difficiles et en sous- effectif. Et puis, ma bonne dame, ça n'est pas si grave

Apparement, ce problème indiffère les directions qui, la plupart du temps travaillent avec des clentèles captives. Pourquoi se gêner, ça fait des économies de personnel , ça ne change en rien le chiffre d'affaire. et c'est bon pour les actionnaires.

Ce cynisme durera-t'il ?

Sans les dates, le doute était permis, surtout s'il a viré !!!!!

Sans les dates, le doute était permis, surtout s'il a viré !!!!!

Et toc, palilalie......

Savez vous quel est le mot le plus employé dans l'espace médiatique culinaire

Couper, hacher, cuire, .....  Que nenni !!

Rien de tous ces termes techniques.

Non, le mot le plus répété est un adjectif dont la définition générale est : Dont la taille est inférieure à la moyenne ; qui n'a pas encore atteint toute sa taille ; dont la grandeur, l'importance, l'intensité est faible, mais également agréable, charmant. Soit l'adjectif : petit.

M'étant attablé, si je puis dire, devant une émission de cuisine diffusée en début de soirée sur la chaîne M6 ( mais si vous savez, la chaîne qui arrive à mettre des émissions entre ses publicités), animée par un chef des plus médiatiques et tout à fait sympathique au demeurant, je fus rapidement intrigué par la répétition de ce mot.

Il était mis à toutes les sauces, (oui, facile), s'appareillait à tous les ingrédients, toutes les préparations, toutes les situations.

A tel point que je me mis à compter, - par pure méchanceté.

Ce cher homme a seriné l'adjectif 87 fois pendant les 50 minutes de l'émission (moins les pubs bien sûr). C'est à dire, en gros, une fois toutes les 30 secondes.

Est-ce que quelqu'un pourrait l'interpeller à ce sujet. Même le gus chargé de sous-titrer en direct, en a eu tellement marre qu'il faisait sauter le mot une fois sur deux, c'est dire !

Le lendemain, même heure, même combat. 53 fois !!!!

Est-ce un message subliminal pour un vendeur de bonsaï, un club de gens de petite taille ?

Small is beautiful, certes mais stop à ces tocs, d'autres adjectifs existent.

Quelques fois sinon souvent les choses se suffisent à elles-même, nul besoin de les affubler d'un accessoire usé d'avoir été trop employé.

Moi, je serais grand ou gros, je porterais plainte !

Encore une bataille perdue.........

On se croyait à l'abri du pire, dans nos lointaines campagnes.Eh bien non !

La gastronomi française a du plomb dans l'aile.

On a beau vouloir ratisser large, un peu de respect pour la "française nourriture"

Quand la négligence des uns...

Que vont penser les centaines de touristes, surtout étrangers, qui vont passer sur cet axe majeur de l'oenotourisme bourguignon.

Quelle triste image des professionels de la viticulture !!!

Mea culpa !

Pour rendre justice à ces joyeux travailleurs, ménage a été fait quelques semaines après.

Je n'ai pas la prétention de dire que c'est un effet de ce post, qui vraisemblablement na été lu par personne.

Le boss a dû passer.

Vu sur la véloroute, sur les hauteurs de Premeaux

Fermé pour cause de MST (mesures sanitaires transitoires)

Certains ont l'humour osé !....   Pas sùr que ça attire le  chaland ?

Sécurité bien ordonnée......

commence par soi même !!!!

Gendarmerie, 18 h 30

 
 
 

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